Documentations et dépendances
Licence open source - Documentation
Version du serveur SSH : OpenSSH_7.9p1
Présentation
Cette procédure est réalisée dans le cadre de l’épreuve E4 du BTS Services Informatiques aux Organisations option SISR.
Il s’agit de mettre en place le protocole SSH pour l’accès de l’administrateur au serveur d’annuaire et de fichiers. L’administrateur devra se trouver dans le même réseau et donc sur le site de la maison des ligues. Le protocole SSH servira à communiquer entre le serveur et le client de manière sécurisée, l’authentification sera automatique dans un premier temps grâce à l’installation d’une clé publique du client sur le serveur, enfin on sécurisera l’ensemble avec une authentification à 2 facteurs.
SSH (Secure SHell) est un protocole de communication sécurisé de la couche 7 applicative du modèle OSI. Il permet d’effectuer des connexions sécurisées entre un client et un serveur en cryptant les données au moyen de clés de chiffrement avec une clé privée et une clé publique, cette technique est appelée chiffrement asymétrique. On obtient alors un shell distant sur un serveur. Il utilise le port 22 par défaut du protocole TCP (OSI 4). C’est la version 2 qui est actuellement utilisée de nos jours.
Le principe est le suivant, le serveur qui souhaite recevoir des données fabrique une clé publique et une clé privée. La clé publique est distribué à tous les clients qui souhaite communiquer avec le serveur, elle va servir à chiffrer les données qui ne seront lisibles qu’avec la clé privée stockées sur le serveur. Ce mécanisme garantit la confidentialité des données échangées. La clé public permet de chiffrer, alors que la clé privée permet de déchiffrer. La connaissance d’une clé ne permet pas d’en déduire l’autre. L’algorithme de chiffrement habituellement utilisé de nos jours est le RSA 4096 mais le EdDSA tend à le remplacer car plus rapide et sécurisé.
Topologie :
Machine | OS | Distribution | Version | Rôle | Nom d’hôte | IP | Ports |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Machine Virtuelle Virtual Box | GNU / Linux | Debian | 10.5 | Serveur ssh | ssh-server | 172.16.3.240 | 8022 |
Dell Latitude 3500 | Windows | 10 Entreprise | 1903 | Client ssh | L019-163 | 172.16.x.x | 22 |
Préalable - Création d’un utilisateur
Pour pouvoir se connecter au serveur, il va falloir créer cet utilisateur sur le serveur, ici dans notre exemple la debian. Il y 2 manières de créer un utilisateur.
su
La commande su permet de se mettre en Root, le compte administrateur de la machine. Voir l’utilisation du groupe sudoers pour une utilisation plus sécurisée des droits administrateurs.
Script Perl adduser
Premièrement, par un script Perl qui pose toutes les bonnes questions :
adduser alex
Ajout de l'utilisateur « alex » ...
Ajout du nouveau groupe « alex » (1001) ...
Ajout du nouvel utilisateur « alex » (1001) avec le groupe « alex » ...
Création du répertoire personnel « /home/alex »...
Copie des fichiers depuis « /etc/skel »...
Entrez le nouveau mot de passe UNIX :
Retapez le nouveau mot de passe UNIX :
passwd : le mot de passe a été mis à jour avec succès
Modification des informations relatives à l'utilisateur alex
Entrez la nouvelle valeur ou « Entrée » pour conserver la valeur proposée
Nom complet []: alex
N° de bureau []: 1
Téléphone professionnel []: +336 01 02 03 04
Téléphone personnel []: +331 01 02 03 04
Autre []:
Cette information est-elle correcte ? [O/n]o
useradd
Deuxièmement, en utilisant des commandes de plus bas niveaux avec des options pour le Home, le shell et enfin une commande pour le mot de passe :
useradd -m -s /usr/bin/bash alex
L’option -m permet de créer le dossier Home pour cet utilisateur et l’option -s permet de spécifier le shell à utiliser.
Création ou changement du mot de passe :
passwd alex
Changing password for alex.
Nouveau mot de passe :
Retaper le nouveau mot de passe :
Mot de passe changé.
Création du groupe alex :
groupadd alex
Ajout de l’utilisateur alex au groupe alex en tant que groupe principal avec l’option -g :
usermod -g alex alex
Ajout au groupe sudo
On ajoute l’utilisateur alex au groupe sudo pour pouvoir effectuer des tâches d’administration avec les mêmes droits que root, en utilisant sudo devant les commandes nécéssitant une élévation.
adduser alex sudo
Après s’être ajouté à un nouveau groupe, l’utilisateur doit se déconnecter et se reconnecter afin que le changement pour le nouveau groupe soit effectif. C’est une erreur assez répandue de s’ajouter à un groupe mais de ne pas ensuite se déconnecter et reconnecter, ce qui occasionne des problèmes car le groupe n’est pas encore assigné.
On vérifie que l’utilisateur créé appartient bien au groupe sudo, à partir de sa session :
su alex
groups
alex cdrom floppy sudo audio dip video plugdev netdev bluetooth
Vérification
Pour vérifier que ce compte a bien été créé, on peut vérifier le fichier qui comporte tous les utilisateurs et groupes nommé /etc/passwd :
tail -1 /etc/passwd
tail permet d’afficher la fin d’un fichier dans la console en spécifiant le nombre de ligne, ici 1. Ce qui nous donne :
alex:x:1001:1001:Alex Dos Reis,1,+336 01 02 03 04, +331 01 02 03 04:/home/alex:/bin/bash
Pour info :
[Nom de l'utilisateur]:[mot de passe cripté]:[userid]:[groupid]:[champ Gecos]:[home]:[shell]
Installation et configuration
En principe, un serveur ssh est déjà installé sur une debian, pour vérifier cela, on peut saisir la commande suivante :
service —status-all | grep ssh
Cette commande affiche tous les services dans la console, mais grâce au charactère | le résultat passe au travers d’un filtre de recherche avec grep suivi du nom à rechercher, ce qui devrait afficher :
[ + ] ssh
Si le paquet n’est pas intallé, on procèdera au téléchargement et à l’installation du paquet :
apt install openssh-server
Le fichier du configuration de sshd se trouve ici : /etc/ssh/sshd_config
Par défault, le serveur ssh est configuré pour une authentification par mot de passe, on va changer cela et mettre une authentification par clé publique avec un chemin à spécifier pour le dépôt de cette clé, si les 2 modes sont activés, l’authentification par clé publique prend le relais. On change le numéro de port 22 par défaut pour 8022 pour plus de sécurité.
nano /etc/ssh/sshd_config
Changer la ligne # Port 22 en Port 8022. Décommenter les lignes suivantes en supprimant le dièse :
- PubkeyAuthentication yes
- AuthorizedKeysFile %h/.ssh/authorized_keys
Si elles ne sont pas présentes, les saisir manuellement.
On peut sauter cette étape si on ne veut pas qu’un client accède au serveur en Root.
Une fois l’installation terminée, on peut autoriser le client à se connecter directement en Root, pour cela il faut éditer le fichier de configuration SSHD avec l’éditeur de texte Nano mais cette pratique est déconseillée pour des raisons évidentes de sécurités :
Et changer la ligne suivante #permitrootlogin prohibit-password en permitrootlogin yes
Pour autoriser le système à lancer le service sshd à chaque démarre de la machine :
systemctl enable sshd
Puis il faut redémarrer le service SSH avec la commande :
systemctl restart sshd
On essai de se reconnecter au serveur pour vérifier que le changement de port à bien été pris en compte.
exit
ssh alex@172.16.3.240 -p 8022
Gestion du service
Voici les commandes basiques pour gérer le service SSH :
systemctl status sshd
systemctl start sshd
systemctl stop sshd
systemctl restart sshd
systemctl reload sshd
A noter qu’il existe une difference entre restart et reload, le 1er coupe le service et redémarre alors que le 2ème rédemarre sans couper. On préférera la dernière solution pour des environnements de production.
Pour vérifier que le serveur SSH écoute bien avec le port 8022, il nous faut utiliser la commande suivante :
ss -lntp
Cette commande permet de visualiser l’état des ports et des connexions du serveur sous les systèmes Unix. L’option -l permet de ne lister que les ports en écoute, l’option -n permet d’afficher les ports de manière numérique, et non leur translation habituelle (exemple “telnet” à la place de “23”) et l’option -t permet de ne lister que les ports TCP, l’option -p permet enfin de lister les processus derrière chaque ports.
State Recv-Q Send-Q Local Address:Port Peer Address:Port
LISTEN 0 128 0.0.0.0:8022 0.0.0.0:*
LISTEN 0 128 [::]:8022 [::]:*
Le service sshd écoute sur le port 8022.
A ce stade là, l’authentification sur le serveur ne se fait qu’avec le mot de passe de l’utilisateur, ce qui assez faible en terme de sécurité. La création d’une paire de clé sur le client, puis l’envoi de cette clé publique vers le serveur dans le dossier authorized_keys permettrait de se passer de mot de passe, et d’utiliser la clé publique pour l’authentification. De cette manière, chacun des hôtes client et serveur auront la clé publique de l’un et de l’autre enregistrée sur leur machine.
Connexion au serveur via un client SSH Windows
Authentification par mot de passe
La connexion à un serveur SSH se fait via un programme de client SSH, par exemple Putty qui est multi-plateforme. Le client SSH a besoin du nom d’hôte ou de l’adresse IP du serveur à atteindre ainsi que le port d’écoute SSH du serveur.
Télécharger Putty pour Windows
Puis cliquer sur Open en bas.
Cette alerte est normale pour une 1ère connexion au serveur.
Oui mémorise la clé publique du serveur sur la machine client.
Non autorise l’ouverture de session mais la question sera redemandée à la prochaine connexion.
Annuler met fin à la tentative de connexion.
Terminer sa connexion SSH proprement :
exit
Authentification par clé publique
Sur le client Windows, ouvrir PuttyGen qui a été précédemment installé et cliqué sur Generate. Il faut alors bougé la souris pour générer de l’aléatoire. Une fois fini la clée est créée et il nous reste à spécifier l’algorythme de cryptage :
Le champ Key comment sert à donner un nom plus familier à notre clé mais n’est pas un champ important.
Le champ Key passphrase sert à protéger la clé privée au moyen d’une phrase de passe, autant dire que ce n’est pas facultatif ! Il est conseillé de ne pas saisir de mots tirés du dictionnaire, de varier les charactères, majuscules, minuscules, chiffres, charactères spéciaux et au moins au nombre de 12 comme le conseille l’ANSSI.
Enfin, en bas il faut choisir l’algorythme pour la clé publique, le RSA est encore beaucoup utilisé aujourd’hui car compatible sur toutes les machines, une taille de 4096 est la recommendation actuelle.
Cependant l’algorythme ED25519 semble avoir le vent en poupe. Il est très sécurisé et fondé sur des courbes elliptiques le rendant léger, et donc plus rapide à chiffrer, déchiffrer. Le seule bémol est qu’il n’est disponible que sur les distributions récentes, pas en dessous de Debian 8 et d’openssh 6.5 .
Enfin il faut sauvegarder la clé privée et la clé publique avec Save public key et Save private key, il n’y a pas d’emplacement particulier pour le stockage des clés, il faut juste s’en souvenir.
Maintenant que nos clés sont prêtes, nous allons demandé à Putty de les inclure dans sa configuration pour l’authentification. Démarrer le programme Pageant, cet icône dans la barre des tâches devrait apparaitre :
Effectuer un clique-droit et selectionner View Keys puis Add Key. Renseigner le chemin de la clé privée *.ppk, la phrase de passe est demandée.
La clé privée est chargée.
Maintenant, nous allons paramétrer Putty pour qu’il automatise la connexion afin d’éviter de renseigner ses identifiants à chaque fois. Dans l’onglet Connection choisir l’onglet Data :
Dans le champ Auto-login username, remplir avec l’utilisateur créé sur le serveur au chapitre II.
Dans le menu SSH, vérifier que le protocole SSH est bien sur 2.
Dans le menu SSH/Auth, renseigner le chemin de la clé privée.
Dans le menu Session, renseigner l’adresse IP du serveur, donner un nom puis cliquer sur Save.
Il ne nous reste plus qu’à installer la clé publique sur le serveur, pour ce faire ouvrir Putty Key Generator ou Puttygen, choisir Load, renseigner la clé privée puis la phrase de passe.
Sélectionner et copier dans le presse papier, la clé qui se trouve dans le champ Public key for pasting into OpenSSH authorized_keys file.
Sur le serveur, créé un dossier caché dans le home de alex :
mkdir /home/alex/.ssh
Puis coller le contenu du presse papier dans un fichier nommé authorized_keys :
nano /home/alex/.ssh/authorized_keys
Modifier les droits sur le repertoire Home de manière à ce que l’utilisateur seulement ait les droits en lecture, écriture et exécution :
chmod 700 /home/alex
Modifier les droits sur le fichier authorized_keys et donner les droits de lecture, écriture uniquement par le propriétaire à l’exception de tout autre :
chmod 600 /home/alex/.ssh/authorized_keys
Tester que l’authenfication avec la clé publique fonctionne correctement.
Il ne nous reste plus qu’à désactiver l’authentification par mot de passe.
nano /etc/ssh/sshd_config
Changer la ligne suivante :
#PasswordAuthentication yes en PasswordAuthentication no.
Connexion au serveur via un client SSH OSX ou une distribution GNU/Linux
Que l’on soit sur une Debian ou sur la dernière version de MacOS, les commandes sont globalement les mêmes. Cela est dû au fait que Mac est basé sur le code source Unix et que GNU/Linux est inspiré d’Unix. Plus d’infos.
Par mot de passe uniquement
La connexion à un serveur SSH peut se faire nativement avec l’invite de commande MacOs appelé Terminal qui est situé ici Applications/Utilitaires/Terminal ou directement ou ligne de commande :
ssh alex@172.16.3.240 -p 8022
MacBookPro:~ alex$ ssh root@172.16.3.240
The authenticity of host '172.16.3.240 (172.16.3.240)' can't be established.
ECDSA key fingerprint is SHA256:84e/9qEypwtBtDBKZwoTjlU1BVoyil6HOOLahzOmuig.
Are you sure you want to continue connecting (yes/no)? yes
Warning: Permanently added '172.16.3.240' (ECDSA) to the list of known hosts.
root@172.16.3.240's password:
Linux debian-DNS 4.19.0-6-amd64 #1 SMP Debian 4.19.67-2+deb10u2 (2019-11-11) x86_64
The programs included with the Debian GNU/Linux system are free software;
the exact distribution terms for each program are described in the
individual files in /usr/share/doc/*/copyright.
Debian GNU/Linux comes with ABSOLUTELY NO WARRANTY, to the extent
permitted by applicable law.
Last login: Mon Mar 30 19:54:11 2020
alex@ssh-server:~$
Si on veut se connecter avec une clé SSH au lieu d’un mot de passe :
ssh -i key.file username@ip
Terminer sa connexion SSH proprement :
exit
Authentification par clé publique en ligne de commande
Nous allons générer la paire de clé rsa ou ed25519 :
ssh-keygen -t rsa -b 4096
ssh-keygen -t ed25519
Generating public/private ed25519 key pair.
Enter file in which to save the key (/Users/alex/.ssh/id_ed25519):
Enter passphrase (empty for no passphrase):
Enter same passphrase again:
Your identification has been saved in /Users/alex/.ssh/id_ed25519.
Your public key has been saved in /Users/alex/.ssh/id_ed25519.pub.
The key fingerprint is:
SHA256:ar5c5hB01tLlstKQgz4NA7rjjac5ri+hMPGeYatw628 alex@MacBookPro
The key's randomart image is:
+--[ED25519 256]--+
| . . |
| . . . + o |
| . = B + . |
|. . o * = o |
| oo + S o |
|+.++ + . |
|+=++o + o |
|+.==E+ = |
|oBB+. +.. |
+----[SHA256]-----+
La paire de clés a bien été créé et déposée dans le dossier suivant : /Users/alex/.ssh. Voici la clé publique id_ed25519.pub et la clé privée id_ed25519.
On copie maintenant la clé publique vers le home alex du serveur ssh :
cat id_ed25519.pub | ssh alex@172.16.1.56 “mkdir -p ~/.ssh && chmod 700 ~/.ssh && cat >> ~/.ssh/authorized_keys”
Cette commande affiche la clé publique puis l’encapsule dans la commande ssh et grâce au guillement permet de rentrer une commande: Création du dossier .ssh, changement des droits sur le dossier pour que seul l’utilisateur en ait l’accès, l’écriture et l’éxecution enfin affichage du cat dans la console mais transmis au fichier authorized_keys.
Essai de connection pour voir si la clé a bien été prise en compte :
ssh alex@172.16.1.56 -p 8022
Enter passphrase for key '/Users/alex/.ssh/id_ed25519':
Linux ssh-server 4.19.0-10-amd64 #1 SMP Debian 4.19.132-1 (2020-07-24) x86_64
The programs included with the Debian GNU/Linux system are free software;
the exact distribution terms for each program are described in the
individual files in /usr/share/doc/*/copyright.
Debian GNU/Linux comes with ABSOLUTELY NO WARRANTY, to the extent
permitted by applicable law.
alex@ssh-server:~$
La clé publique est bien acceptée par le serveur mais celui-ci nous demandera à chaque fois la phrase de passe, pour éviter cela il faut indiquer à l’agent ssh sur le client, de mémoriser la phrase à notre place en lui renseignant la clé privée :
ssh-add ~/.ssh/id_ed25519
Enter passphrase for /Users/alex/.ssh/id_ed25519:
Identity added: /Users/alex/.ssh/id_ed25519 (alex@MacBookPro)
Si la commande retourne cette phrase :
Could not open a connection to your authentication agent.
Les commandes ssh-add et ssh requièrent une varible d’environnement pour savoir comment communiquer avec l’agent ssh. On fera donc :
eval ssh-agent -s
Puis on essayera à nouveau d’entrer la clé avec ssh-add.
Puis on retente :
ssh alex@172.16.1.56 -p 8022
Linux ssh-server 4.19.0-10-amd64 #1 SMP Debian 4.19.132-1 (2020-07-24) x86_64
The programs included with the Debian GNU/Linux system are free software;
the exact distribution terms for each program are described in the
individual files in /usr/share/doc/*/copyright.
Debian GNU/Linux comes with ABSOLUTELY NO WARRANTY, to the extent
permitted by applicable law.
Last login: Sat Sep 19 15:18:58 2020 from 172.16.1.60
alex@ssh-server:~$
La connexion s’est effectuée sans phrase de passe !
Authentification à 2 facteurs
Il s’agit de s’authentifier au serveur via 2 méthodes complémentaires, le mot de passe du compte utilisateur du serveur, plus un code aléatoire généré automatiquement par une application mobile et renouveller au bout d’un certain temps, ici google-authenticator. De ce fait, si le mot de passe utilisateur est compromis, il faudra aussi dérober le code déténu sur le téléphone pour accéder au serveur.
Installation de google authenticator sur téléphone
Il y a plusieurs applications qui permettent de générer des codes, ici on choisit google authenticator. L’app devrait être disponible sur l’app store pour iPhone et Android Market pour Android. Il faudra scanner le QR code plus tard lorsqu’il sera généré sur le serveur.
Installation de google authenticator sur le serveur
apt install libpam-google-authenticator
Le paramètrage de l’application se fait avec la commande suivante :
google-authenticator
Do you want authentication tokens to be time-based (y/n)
Il est demandé si on veut effectuer nos envois de jetons pendant une temps donné. Il faut evidemment répondre par l’affirmative, cela augmente drastiquement la sécurité puisque le code à entrer changera dans un laps de temps très court.
Warning: pasting the following URL into your browser exposes the OTP secret to Google:
https://www.google.com/chart?chs=200x200&chld=M|0&cht=qr&chl=otpauth://totp/
alex@ssh-server%3Fsecret%3D35E4J24PAVIEN6PJJ7B6J2JBSM%26issuer%3Dssh-server
Ceci est l’adresse qu’a généré l’application pour accéder au QR code au cas où on ne puisse pas l’afficher correctement dans la console.
C’est le fameux QR code qu’il faut scanner avec l’app sur le téléphone.
Your new secret key is: 35E4J24PAVIEN6PJJ7B6J2JBSM
Your verification code is 245548
Your emergency scratch codes are:
78137403
14779331
41695326
24001596
90535367
Les 2 premiers codes servent à installer l’authentification sur le téléphone si on ne peut lire le QR code. Quant aux codes d’urgences, ils serviront si jamais le téléphone est perdu ou volé.
Do you want me to update your "/home/alex/.google_authenticator" file? (y/n)
Enfin, on nous demande si on veut mettre à jour la configuration, on répond par l’affirmative.
Do you want to disallow multiple uses of the same authentication
token? This restricts you to one login about every 30s, but it increases
your chances to notice or even prevent man-in-the-middle attacks (y/n)
On nous demande si le jeton d’authentification peut être utilisé plusieurs fois, on répondra non pour éviter les attaque de type man-in-the-middle.
By default, a new token is generated every 30 seconds by the mobile app.
In order to compensate for possible time-skew between the client and the server,
we allow an extra token before and after the current time. This allows for a
time skew of up to 30 seconds between authentication server and client. If you
experience problems with poor time synchronization, you can increase the window
from its default size of 3 permitted codes (one previous code, the current
code, the next code) to 17 permitted codes (the 8 previous codes, the current
code, and the 8 next codes). This will permit for a time skew of up to 4 minutes
between client and server.
Do you want to do so? (y/n)
Cela concerne la durée de vie des codes générées par l’application sur téléphone, par défaut les codes sont acceptés jusqu’à 1m30 après que celui-ci soit passé. Cela permet de palier à un retard dû au réseau. On nous demande si on veut ajuster ce temps à 4min, on répondra par la négative.
If the computer that you are logging into isn't hardened against brute-force
login attempts, you can enable rate-limiting for the authentication module.
By default, this limits attackers to no more than 3 login attempts every 30s.
Do you want to enable rate-limiting? (y/n)
Permet de limiter les tentatives de connexion à 3 essais toutes les 30 secondes. Permet d’éviter les attaques de type brute-force. On répondra évidemment par l’affirmative.
Enfin, il faut configurer SSH pour qu’il accepte cette nouvelle authentification. On éditera ce fichier :
nano /etc/pam.d/sshd
On ajoutera la ligne suivante : auth required pam_google_authenticator.so
Puis on éditera le fichier de configuration principale situé ici :
nano /etc/ssh/sshd_config
Changer #ChallengeResponseAuthentication No en ChallengeResponseAuthentication Yes, et annuler l’authentification par clé publique si elle est activée, donc :
PubkeyAuthentication yes en PubkeyAuthentication no, enfin on redémarre le service sshd avec :
systemctl restart sshd
On effectue le test :
PS C:\Users\alexandre.dosreis> ssh alex@172.16.3.240 -p 8022
Password: Mot de passe de l'utilisateur alex
Verification code: Code délivré par le téléphone
Linux ssh-server 4.19.0-10-amd64 #1 SMP Debian 4.19.132-1 (2020-07-24) x86_64
The programs included with the Debian GNU/Linux system are free software;
the exact distribution terms for each program are described in the
individual files in /usr/share/doc/*/copyright.
Debian GNU/Linux comes with ABSOLUTELY NO WARRANTY, to the extent
permitted by applicable law.
Last login: Mon Dec 7 20:04:57 2020 from 172.16.1.65
alex@ssh-server ~ 20:09 >
La double authentification a bien abouti !